12 décembre 2007
3
12
/12
/décembre
/2007
16:00
Un pôle de compétences émergent, un positionnement unique
La révolution technologique du numérique, la passion des arts, le goût des cultures… Arles, cité d’art, éternellement passionnée par l’image, cité de culture et d’ouverture, a saisi depuis plus de 15 ans l’opportunité de renouveau économique que constitue cette triple alliance.
La folle évolution du numérique, de l’informatique et des réseaux, qui guide de nouveaux modes de vie et donc de consommation, a ouvert récemment de nouveaux champs de développement économique. Dans le cadre de cette évolution, les enjeux artistiques et culturels sont considérables. Les arts, sous toutes leurs formes, alimentent en effet des “industries” culturelles de plus en plus florissantes. Conjointement, le progrès des sciences et des techniques fournit de nouveaux outils, de nouveaux matériaux et de nouvelles voies. Sujets, contenus, formes, sons, diffusion… les besoins sont multiples.
Chercheurs, créateurs, pédagogues et élèves, éditeurs, développeurs, conseils… un réseau solide qui se passionne pour les Arts & Cultures numériques s’est installé en Pays d’Arles et plus généralement en Provence. Vous aurez peut-être envie de le rejoindre…
La formation, ressource vitale
Une ébullition technologique et culturelle inspire Arles et traverse ses structures universitaires…
Ecole Nationale Supérieure de la Photographie
Établissement Public Administratif d’enseignement supérieur sous tutelle du Ministère de la Culture, elle a pour mission principale de former en 3 années d’études des photographes dotés de solides connaissances et d’une expérience dans les domaines artistiques, techniques, historiques et théoriques.
Supinfocom
C’est une école d’enseignement supérieur spécialisée en infographie et multimédia. Créée en 1988 à Valenciennes, elle existe depuis octobre 2000 à Arles. Elle prépare au diplôme de “réalisateur numérique”, homologué niveau I. La formation se déroule en cinq ans. Supinfocom est devenue, en France, l’école de référence dans le domaine de la création numérique et de l’infographie, et sa renommée est à présent internationale (elle a été classée 1ère formation mondiale pour la création d'animation 3D par le magazine 3D World Mag). Les courts-métrages réalisés par ses étudiants pour l’obtention du diplôme de fin d’étude ont obtenu de nombreuses récompenses dans différents festivals et manifestations nationales et internationales.
IUT de l'Université de Provence
DUT Informatique option imagerie numérique (depuis septembre 2001), DUT Services et Réseaux de Communication (depuis septembre 2002), Licence professionnelle “Imagerie Numérique” (depuis septembre 2004), Licence professionnelle “Création pour le Web” (depuis septembre 2005)… les formations proposées par l’IUT d’Arles répondent à de nouveaux besoins technologiques dans les domaines de l’informatique, de la communication et à de nouveaux métiers liés à l’image (imagerie numérique, création web, web-télévision, management d’image, documentation iconographique…). De plus, l'IUT accueille un groupe de recherche du laboratoire LSIS spécialisé en image de synthèse et une Plateforme technologique d'aide à l'insertion et au développement, véritable interface dynamique entre les entreprises et les formations professionnelles dans les domaines de l'informatique, de l'image de synthèse et du multimédia.
IUP Administration des Institutions culturelles
Créé en 2001, l'IUP a pour ambition de former des gestionnaires de la culture, dotés d'une éthique et capables d'exercer un regard lucide sur les enjeux culturels contemporains. La Licence et le Master proposent l'accès à un savoir et un savoir faire d'excellence dans les métiers de la gestion de la culture. Cet institut qui réunit 125 étudiants en 2005-2006 prépare aux métiers de managers des institutions et des industries culturelles. Il est notament partenaire du CNC, de l'ARP, de la SACD, de l'Opéra Bastille, de la Maison de la Danse à Lyon, d'Actes Sud, d'Harmonia Mundi sur Arles.
Nos écoles font naître des compétences pointues qui donnent souvent le “la” dans le concert mondial. Une offre de personnel hautement qualifié, un vivier en terme de création d’entreprise.
Un terreau artistique et culturel diversifié
Arles, carrefour des Arts et des Cultures, lieu de mémoire vivante, renoue avec son avant-gardisme
Certes, il y a le passé et son héritage, ce patrimoine que le monde entier nous envie, ces traditions vivantes, ces paysages uniques et préservés. Mais il y a surtout ce désir artistique et culturel de nombre de nos habitants. L'implantation d'entreprises aussi prestigieuses qu’Actes Sud ou Harmonia Mundi ont consacré définitivement cette vocation.
Des besoins, des réponses
Le nouveau monde ne nous oblige pas à tourner le dos à notre histoire. Au contraire, celle-ci constitue un formidable socle…
Mettre à la disposition du public toute forme de patrimoine culturel à travers tout support de diffusion numérique, encourager la création de contenus nouveaux (image animée, multimédia, musique), assurer la numérisation de fonds anciens (photographie, patrimoine, livre)… ces chantiers doivent générer des opportunités dans l'hébergement et la maintenance de sites, les techniques d'indexation intelligentes, ainsi que dans l'utilisation des ressources pour les éditeurs scolaires et universitaires. D'autres applications sont visées, comme le livre numérique, l'édition musicale, la création multimédia et la production d'images de synthèse animées.
______________________________________________________
Des chiffres
• 1 site d'accueil en cours de réhabilitation (site des anciens ateliers SNCF)
• 6 établissements d'enseignement supérieur et de recherche
• Des “échangeurs” prestigieux : Rencontres Internationales de la Photographie, Collège International des Traducteurs Littéraires, Université de la Radiophonie, Forum des Industries Culturelles, Usages, Art Court Vidéo, Rencontres Photoshop…
• 70 acteurs dans la filière arts & cultures numériques
• 500 emplois directs environ
______________________________________________________
Vous souhaitez connaître les entreprises ? Connaître les projets ?
En savoir plus…
La candidature du Pays d'Arles, en 2005, dans le cadre d'un pôle d'intérêt régional, faisant suite à l'appel national sur les pôles de compétitivité, répondait à un triple enjeu…
• l'occasion de réaffirmer son potentiel et son savoir-faire économique, dans des domaines innovants complémentaires à la dynamique bien réelle du tissu industriel et tertiaire de la ville d'Arles, qui compte plus de 10.000 salariés du secteur privé.
• la possibilité de mobiliser l'ensemble des acteurs institutionnels, économiques et associatifs autour d'un projet commun et dans le cadre d'une dynamique de concertation particulièrement active.
• la volonté de confirmer et de valoriser la conjonction naturellement opérée entre les véritables atouts historiques et culturels de la ville et nombre d'activités économiques qui se sont créées ou implantées en Pays d'Arles ces dernières années.
En effet, la ville compte nombre d'entreprises internationalement connues (Harmonia Mundi, Actes Sud, Art Graphique et Patrimoine, Lerm…), d'écoles renommées (Ecole nationale supérieure de la Photographie, Supinfocom…), d'associations (Centre de Conservation du Livre, Collège international des traducteurs littéraires) ou de festivals (les Rencontres Internationales de la Photographie, Les Suds à Arles…), dont le point commun réside dans l'appropriation de diverses formes culturelles ou patrimoniales et leur valorisation économique.
"Arles Numérique", label dûment validé par le CIADT de juillet 1999, est une stratégie de développement qui s'inscrit dans la continuité des actions entreprises depuis plusieurs années, tout en prenant une dimension nouvelle liée à la concrétisation de différents projets touchant tant le domaine de la formation que celui de l'entreprise.
En orientant les compétences sur la production de contenus culturels numériques, la ville souhaite voir légitimer son positionnement au regard de la dimension "universelle" de son patrimoine bâti et culturel.
Elle s'appuie sur la diversité des formes d'expression culturelle qui fonde l'identité d'Arles, tant par la présence ou le passage de nombreux artistes qui ont fait et font la notoriété de la cité, que par la présence d'un patrimoine culturel matériel et immatériel, qui crée sur cet espace une attractivité formidable pour tous les créateurs et chefs d'entreprises.
Le pôle "Arts & Cultures numériques" regroupe des acteurs publics et privés qui ont des objectifs convergents.
Acteurs publics
• La ville d'Arles est à l'initiative du pôle. Elle aménage en particulier le site des Ateliers SNCF (conjointement avec la Région),
• La Région Provence-Alpes-Côte d'Azur qui a classé la reconversion des Ateliers SNCF en "Grand projet d'intérêt régional". La région est maître d'ouvrage notamment
pour la réhabilitation de la Grande Halle et le traitement des espaces publics des Ateliers numériques,
• La Communauté d'agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette (ACCM, qui regroupe les communes d'Arles, Tarascon, Saint-Martin de Crau, Boulbon et Saint-Pierre de Mézoargue) détient depuis juillet 2005 la compétence développement économique. A ce titre, elle poursuit la mise en oeuvre de la politique "numérique" qui porte, aujourd'hui, sur la mise en place d'outils d'aide à la création d'entreprises spécifiques,
• Le Pays d'Arles dont la structure doit évoluer vers un syndicat mixte,
• La CCI du Pays d'Arles est un acteur majeur du développement du pôle. Outre ses actions en matière de soutien aux entreprises et de développement, elle gère l'école Supinfocom,
• Le Conseil Général s'est largement associé à cette stratégie et a assuré une part du financement du projet "Arles numérique",
• Provence Promotion, agence de développement économique des Bouches-du-Rhône, est étroitement associée au projet afin d'en assurer la promotion externe. Plusieurs candidats à l'implantation ont été accueillis sur Arles par son intermédiaire, en 2004 et 2005.
Acteurs privés
Les entreprises du secteur des industries culturelles numériques sont regroupées au sein de l'ICNPA qui a pour mission l'animation du pôle. Cette association est née en Octobre 2003 sous l'impulsion d'entrepreneurs arlésiens, concepteurs, producteurs et diffuseurs de contenus multimédias. Sa mission principale est de mettre en réseau, développer, animer, promouvoir le secteur de la production de contenu culturel produit ou diffusé par le biais des technologies numériques, en Pays d'Arles.
La stratégie du pôle
Historique
C'est en 1997 que l'idée de créer un Médiapôle sur le site de l'ancien couvent Saint-Cézaire a vu le jour à Arles. Les premières études ont défini un positionnement centré sur l'image et en particulier sur le film d'animation. Le projet a alors fait l'objet d'études techniques et architecturales ainsi que d'une recherche de montage financier qui ont pris, pour de nombreuses raisons, un certain retard. Parallèlement, la Ville menait une stratégie de promotion vis-à-vis du secteur de l'image (accueil du festival CARTOON, forum européen du film d'animation), permettant de commencer à constituer un tissu d'entreprises prospects.
Le CIADT du 23 juillet 1999 a confirmé ce positionnement et le soutien du gouvernement à ces actions. Ainsi, il affirme son soutien au Centre national de la photographie implanté à Arles : rattachement de l'Ecole nationale de la photographie au Centre national des arts plastiques, extension des locaux de l'école, création de nouveaux espaces d'exposition…
De plus, la création d'un centre de ressources NTIC - Nouvelles technologies de l'Information et de Communication - pour les entreprises est soutenue, dès 1999, à hauteur de 4,5 MF.
En octobre 2000, l'école Supinfocom, initialement créée à Valenciennes, spécialisée en infographie et multimédia, créait un second établissement à Arles. En même temps, la décision était prise d'ouvrir à Arles un IUT “Informatique et Image Numérique”.
Dans le même temps, le site des Ateliers SNCF se libérait, permettant d'envisager le développement sur ce terrain de 10 ha d'une opération d'émergence. C'était l'occasion de remettre à plat la stratégie élaborée en 1997 pour définir le projet "Arles numérique".
Celui-ci, défini plus loin, élargissait la stratégie à l'ensemble des industries productrices de contenus culturelles utilisant les technologies numériques dans leur production et/ou diffusion, et focalisait le développement sur deux sites complémentaires : le Médiapôle Saint-Cézaire et les anciens Ateliers SNCF, rebaptisés "Ateliers numériques".
Ce dernier site, labellisé “Opération d'Intérêt Régional”, faisait l'objet, en 2003, d'études d'aménagement initiées par la Région.
Cette dernière opération accueille déjà, sur sa partie Est, l'IUT et Supinfocom et doit, en 2006, voir la réalisation d'un bâtiment à destination des entreprises (l'Atelier des Roues).
Le positionnement stratégique
"Arts & Cultures numériques" est une volonté partagée qui s'inscrit dans la continuité des actions entreprises depuis plusieurs années, tout en prenant une dimension nouvelle, adaptée à la situation actuelle de la ville et des NTIC.
Elle s'appuie sur la diversité des formes d'expression culturelle qui fondent l'identité et la notoriété d'Arles. Elle se projette vers le futur, en explorant les espaces nouveaux de conception et de diffusion, offerts par les technologies numériques.
Les deux dimensions fondamentales et complémentaires sont d'une part l'économie, par la mise en place de conditions favorables à l'accueil et à la création d'entreprises, et d'autre part la formation avec la constitution d'un groupe d'écoles permettant de créer les compétences nécessaires au développement.
Le pôle a pour ambition de favoriser le développement des activités qui peuvent être regroupées sous le terme d'“industries artistiques et culturelles numériques”.
Aujourd'hui, la numérisation du patrimoine culturel et la convergence des supports constituent un enjeu technologique majeur. Ainsi, le positionnement stratégique du pôle peut se définir de la manière suivante :
mettre à la disposition du public toute forme de patrimoine culturel à travers tout support de diffusion numérique.
Sans prétendre à l'exhaustivité, celles-ci peuvent s'articuler en six secteurs principaux d'activités pour chacun desquels le Pays d'Arles possède une légitimité indiscutable :
• la photographie,
• le livre,
• la musique,
• le patrimoine,
• l'image animée,
• le multimédia.
La photographie
La notoriété et la légitimité d'Arles dans le domaine de la photographie, grâce en particulier aux Rencontres Internationales de la Photographie et à l'Ecole Nationale Supérieure de Photographie, ne sont plus à démontrer. Depuis quelques années, les technologies numériques bouleversent le marché de la photo. Si l'argentique conserve toujours une place qualitative importante, le numérique est appelé à dominer le marché tant professionnel qu'amateur. Ce marché est en mutation avant tout dans le domaine industriel (matériel, logiciel). Mais il est aussi porteur de l'émergence de nouveaux services, tant pour les professionnels que pour les particuliers.
Le livre
L'introduction du numérique y est moins spectaculaire que dans la photographie. En effet, elle ne concerne pas que le “livre électronique” dont le développement est encore hésitant, mais pourrait se faire sous l'impulsion des usages éducatifs et professionnels. Il s'agit aussi et pour une grande part, des nouvelles technologies d'impression numérique qui sont en train de révolutionner le modèle économique de l'édition. Avec le Conservatoire Inter-régional de Conservation du Livre, des maisons d'édition renommées comme Actes Sud, le collège des traducteurs, le Pays d'Arles possède une légitimité pour se positionner dans cette filière.
La musique
La numérisation de l'édition musicale peut, à l'inverse, être considérée comme en voie d'achèvement. Néanmoins, les technologies continuent d'évoluer, comme l'a montré récemment l'apparition du format mp3 qui a conduit, avec la diffusion en ligne, à bouleverser l'économie de l'édition. Ce secteur d'activité est l'objet aujourd'hui d'une très forte concentration, mais celle-ci n'est pas exclusive du développement de niches spécifiques, comme le prouve Harmonia Mundi.
Le patrimoine
La conservation sur support numérique de reproduction des éléments constituant le patrimoine est un enjeu dont l'importance a été soulignée depuis 1996, date à laquelle le Ministère de la Culture a lancé un programme de numérisation des fonds iconographiques et sonores de l'Etat et des collectivités locales. Ce marché, confié à des opérateurs privés, va se développer dans les années qui viennent. La richesse et la diversité du patrimoine d'Arles constituent une condition favorable à cette activité. Elle est aussi confortée par l'arrivée de l'entreprise “Arts Graphiques et Patrimoine” spécialisée dans la numérisation architecturale. Il faut souligner que le numérique constitue un outil de modélisation et de diffusion de la filière patrimoine bâtie implantée sur Arles, notamment grâce à la présence du LERM (45 salariés), laboratoire de recherche et développement sur les bétons (dont béton artistique) et sur liant antiques.
L'image animée
Ce secteur d'activité s'appuie sur une légitimité beaucoup plus récente, mais les efforts déployés depuis quelques années, qui se traduisent par l'implantation de l'école Supinfocom, doivent aboutir à la création de structures de production de premier plan.
Le multimédia
Ce vaste domaine regroupe les technologies permettant de diffuser un contenu qui, comme son nom l'indique, fait appel aux différents modes d'expression : écrit, sonore, visuel, animé… On distingue généralement, bien que de nombreux liens existent entre eux, le multimédia en ligne (les sites Internet) et le multimédia hors-ligne (le CD-Rom et le DVD). Là aussi, un tissu émergent d'entreprises s'est constitué en Pays d'Arles. Il conviendra de favoriser son développement, en particulier dans le domaine des contenus culturels, qui connaît une forte croissance.
• Une stratégie initiée en 1997 et qui a su évoluer.
• Une richesse et une diversité culturelles uniques en France pour une ville de cette taille, par son patrimoine et ses entreprises culturelles.
• La présence de très nombreuses écoles dans le domaine des industries culturelles et de nombreux "échangeurs" (Les RIP, le FIC, Usages…).
• La réalisation d'un site d'accueil en cours d'aménagement (anciens Ateliers SNCF rebaptisés Ateliers numériques).
• La structuration du tissu économique et les liens avec la collectivité.
• Une connexion à très haut débit.
• L'engagement en septembre 2004 du Ministre de l'économie et des finances auprès de la ville d'Arles à réaffecter à la revitalisation du territoire, le montant de l'impôt sur les plus values que doit acquitter le groupe Panzani sur son indemnité au titre des assurances, soit 3,8 millions d'euros. De plus cette mesure de reconversion sera accompagné par le soutien à la création d'emplois, sur Arles et le Pays d'Arles, au travers du "fond Vivendi". Le groupe apporte une aide indirecte à la création d'emplois en subventionnant, à hauteur de 5 millions d'euros par an pendant 5 ans, des sociétés de reconversion dans des régions en difficultés.
Arts & Cultures numériques en Pays d'Arles qui est le projet régional le plus structuré en matière d'industries culturelles, peut s'appuyer sur l'ensemble du potentiel régional et en constituer la tête de pont.
Vous souhaitez connaître les entreprises ? Connaître les projets ?
La révolution technologique du numérique, la passion des arts, le goût des cultures… Arles, cité d’art, éternellement passionnée par l’image, cité de culture et d’ouverture, a saisi depuis plus de 15 ans l’opportunité de renouveau économique que constitue cette triple alliance.
La folle évolution du numérique, de l’informatique et des réseaux, qui guide de nouveaux modes de vie et donc de consommation, a ouvert récemment de nouveaux champs de développement économique. Dans le cadre de cette évolution, les enjeux artistiques et culturels sont considérables. Les arts, sous toutes leurs formes, alimentent en effet des “industries” culturelles de plus en plus florissantes. Conjointement, le progrès des sciences et des techniques fournit de nouveaux outils, de nouveaux matériaux et de nouvelles voies. Sujets, contenus, formes, sons, diffusion… les besoins sont multiples.
Chercheurs, créateurs, pédagogues et élèves, éditeurs, développeurs, conseils… un réseau solide qui se passionne pour les Arts & Cultures numériques s’est installé en Pays d’Arles et plus généralement en Provence. Vous aurez peut-être envie de le rejoindre…
La formation, ressource vitale
Une ébullition technologique et culturelle inspire Arles et traverse ses structures universitaires…
Ecole Nationale Supérieure de la Photographie
Établissement Public Administratif d’enseignement supérieur sous tutelle du Ministère de la Culture, elle a pour mission principale de former en 3 années d’études des photographes dotés de solides connaissances et d’une expérience dans les domaines artistiques, techniques, historiques et théoriques.
Supinfocom
C’est une école d’enseignement supérieur spécialisée en infographie et multimédia. Créée en 1988 à Valenciennes, elle existe depuis octobre 2000 à Arles. Elle prépare au diplôme de “réalisateur numérique”, homologué niveau I. La formation se déroule en cinq ans. Supinfocom est devenue, en France, l’école de référence dans le domaine de la création numérique et de l’infographie, et sa renommée est à présent internationale (elle a été classée 1ère formation mondiale pour la création d'animation 3D par le magazine 3D World Mag). Les courts-métrages réalisés par ses étudiants pour l’obtention du diplôme de fin d’étude ont obtenu de nombreuses récompenses dans différents festivals et manifestations nationales et internationales.
IUT de l'Université de Provence
DUT Informatique option imagerie numérique (depuis septembre 2001), DUT Services et Réseaux de Communication (depuis septembre 2002), Licence professionnelle “Imagerie Numérique” (depuis septembre 2004), Licence professionnelle “Création pour le Web” (depuis septembre 2005)… les formations proposées par l’IUT d’Arles répondent à de nouveaux besoins technologiques dans les domaines de l’informatique, de la communication et à de nouveaux métiers liés à l’image (imagerie numérique, création web, web-télévision, management d’image, documentation iconographique…). De plus, l'IUT accueille un groupe de recherche du laboratoire LSIS spécialisé en image de synthèse et une Plateforme technologique d'aide à l'insertion et au développement, véritable interface dynamique entre les entreprises et les formations professionnelles dans les domaines de l'informatique, de l'image de synthèse et du multimédia.
IUP Administration des Institutions culturelles
Créé en 2001, l'IUP a pour ambition de former des gestionnaires de la culture, dotés d'une éthique et capables d'exercer un regard lucide sur les enjeux culturels contemporains. La Licence et le Master proposent l'accès à un savoir et un savoir faire d'excellence dans les métiers de la gestion de la culture. Cet institut qui réunit 125 étudiants en 2005-2006 prépare aux métiers de managers des institutions et des industries culturelles. Il est notament partenaire du CNC, de l'ARP, de la SACD, de l'Opéra Bastille, de la Maison de la Danse à Lyon, d'Actes Sud, d'Harmonia Mundi sur Arles.
Nos écoles font naître des compétences pointues qui donnent souvent le “la” dans le concert mondial. Une offre de personnel hautement qualifié, un vivier en terme de création d’entreprise.
Un terreau artistique et culturel diversifié
Arles, carrefour des Arts et des Cultures, lieu de mémoire vivante, renoue avec son avant-gardisme
Certes, il y a le passé et son héritage, ce patrimoine que le monde entier nous envie, ces traditions vivantes, ces paysages uniques et préservés. Mais il y a surtout ce désir artistique et culturel de nombre de nos habitants. L'implantation d'entreprises aussi prestigieuses qu’Actes Sud ou Harmonia Mundi ont consacré définitivement cette vocation.
Des besoins, des réponses
Le nouveau monde ne nous oblige pas à tourner le dos à notre histoire. Au contraire, celle-ci constitue un formidable socle…
Mettre à la disposition du public toute forme de patrimoine culturel à travers tout support de diffusion numérique, encourager la création de contenus nouveaux (image animée, multimédia, musique), assurer la numérisation de fonds anciens (photographie, patrimoine, livre)… ces chantiers doivent générer des opportunités dans l'hébergement et la maintenance de sites, les techniques d'indexation intelligentes, ainsi que dans l'utilisation des ressources pour les éditeurs scolaires et universitaires. D'autres applications sont visées, comme le livre numérique, l'édition musicale, la création multimédia et la production d'images de synthèse animées.
______________________________________________________
Des chiffres
• 1 site d'accueil en cours de réhabilitation (site des anciens ateliers SNCF)
• 6 établissements d'enseignement supérieur et de recherche
• Des “échangeurs” prestigieux : Rencontres Internationales de la Photographie, Collège International des Traducteurs Littéraires, Université de la Radiophonie, Forum des Industries Culturelles, Usages, Art Court Vidéo, Rencontres Photoshop…
• 70 acteurs dans la filière arts & cultures numériques
• 500 emplois directs environ
______________________________________________________
Vous souhaitez connaître les entreprises ? Connaître les projets ?
En savoir plus…
La candidature du Pays d'Arles, en 2005, dans le cadre d'un pôle d'intérêt régional, faisant suite à l'appel national sur les pôles de compétitivité, répondait à un triple enjeu…
• l'occasion de réaffirmer son potentiel et son savoir-faire économique, dans des domaines innovants complémentaires à la dynamique bien réelle du tissu industriel et tertiaire de la ville d'Arles, qui compte plus de 10.000 salariés du secteur privé.
• la possibilité de mobiliser l'ensemble des acteurs institutionnels, économiques et associatifs autour d'un projet commun et dans le cadre d'une dynamique de concertation particulièrement active.
• la volonté de confirmer et de valoriser la conjonction naturellement opérée entre les véritables atouts historiques et culturels de la ville et nombre d'activités économiques qui se sont créées ou implantées en Pays d'Arles ces dernières années.
En effet, la ville compte nombre d'entreprises internationalement connues (Harmonia Mundi, Actes Sud, Art Graphique et Patrimoine, Lerm…), d'écoles renommées (Ecole nationale supérieure de la Photographie, Supinfocom…), d'associations (Centre de Conservation du Livre, Collège international des traducteurs littéraires) ou de festivals (les Rencontres Internationales de la Photographie, Les Suds à Arles…), dont le point commun réside dans l'appropriation de diverses formes culturelles ou patrimoniales et leur valorisation économique.
"Arles Numérique", label dûment validé par le CIADT de juillet 1999, est une stratégie de développement qui s'inscrit dans la continuité des actions entreprises depuis plusieurs années, tout en prenant une dimension nouvelle liée à la concrétisation de différents projets touchant tant le domaine de la formation que celui de l'entreprise.
En orientant les compétences sur la production de contenus culturels numériques, la ville souhaite voir légitimer son positionnement au regard de la dimension "universelle" de son patrimoine bâti et culturel.
Elle s'appuie sur la diversité des formes d'expression culturelle qui fonde l'identité d'Arles, tant par la présence ou le passage de nombreux artistes qui ont fait et font la notoriété de la cité, que par la présence d'un patrimoine culturel matériel et immatériel, qui crée sur cet espace une attractivité formidable pour tous les créateurs et chefs d'entreprises.
Le pôle "Arts & Cultures numériques" regroupe des acteurs publics et privés qui ont des objectifs convergents.
Acteurs publics
• La ville d'Arles est à l'initiative du pôle. Elle aménage en particulier le site des Ateliers SNCF (conjointement avec la Région),
• La Région Provence-Alpes-Côte d'Azur qui a classé la reconversion des Ateliers SNCF en "Grand projet d'intérêt régional". La région est maître d'ouvrage notamment
pour la réhabilitation de la Grande Halle et le traitement des espaces publics des Ateliers numériques,
• La Communauté d'agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette (ACCM, qui regroupe les communes d'Arles, Tarascon, Saint-Martin de Crau, Boulbon et Saint-Pierre de Mézoargue) détient depuis juillet 2005 la compétence développement économique. A ce titre, elle poursuit la mise en oeuvre de la politique "numérique" qui porte, aujourd'hui, sur la mise en place d'outils d'aide à la création d'entreprises spécifiques,
• Le Pays d'Arles dont la structure doit évoluer vers un syndicat mixte,
• La CCI du Pays d'Arles est un acteur majeur du développement du pôle. Outre ses actions en matière de soutien aux entreprises et de développement, elle gère l'école Supinfocom,
• Le Conseil Général s'est largement associé à cette stratégie et a assuré une part du financement du projet "Arles numérique",
• Provence Promotion, agence de développement économique des Bouches-du-Rhône, est étroitement associée au projet afin d'en assurer la promotion externe. Plusieurs candidats à l'implantation ont été accueillis sur Arles par son intermédiaire, en 2004 et 2005.
Acteurs privés
Les entreprises du secteur des industries culturelles numériques sont regroupées au sein de l'ICNPA qui a pour mission l'animation du pôle. Cette association est née en Octobre 2003 sous l'impulsion d'entrepreneurs arlésiens, concepteurs, producteurs et diffuseurs de contenus multimédias. Sa mission principale est de mettre en réseau, développer, animer, promouvoir le secteur de la production de contenu culturel produit ou diffusé par le biais des technologies numériques, en Pays d'Arles.
La stratégie du pôle
Historique
C'est en 1997 que l'idée de créer un Médiapôle sur le site de l'ancien couvent Saint-Cézaire a vu le jour à Arles. Les premières études ont défini un positionnement centré sur l'image et en particulier sur le film d'animation. Le projet a alors fait l'objet d'études techniques et architecturales ainsi que d'une recherche de montage financier qui ont pris, pour de nombreuses raisons, un certain retard. Parallèlement, la Ville menait une stratégie de promotion vis-à-vis du secteur de l'image (accueil du festival CARTOON, forum européen du film d'animation), permettant de commencer à constituer un tissu d'entreprises prospects.
Le CIADT du 23 juillet 1999 a confirmé ce positionnement et le soutien du gouvernement à ces actions. Ainsi, il affirme son soutien au Centre national de la photographie implanté à Arles : rattachement de l'Ecole nationale de la photographie au Centre national des arts plastiques, extension des locaux de l'école, création de nouveaux espaces d'exposition…
De plus, la création d'un centre de ressources NTIC - Nouvelles technologies de l'Information et de Communication - pour les entreprises est soutenue, dès 1999, à hauteur de 4,5 MF.
En octobre 2000, l'école Supinfocom, initialement créée à Valenciennes, spécialisée en infographie et multimédia, créait un second établissement à Arles. En même temps, la décision était prise d'ouvrir à Arles un IUT “Informatique et Image Numérique”.
Dans le même temps, le site des Ateliers SNCF se libérait, permettant d'envisager le développement sur ce terrain de 10 ha d'une opération d'émergence. C'était l'occasion de remettre à plat la stratégie élaborée en 1997 pour définir le projet "Arles numérique".
Celui-ci, défini plus loin, élargissait la stratégie à l'ensemble des industries productrices de contenus culturelles utilisant les technologies numériques dans leur production et/ou diffusion, et focalisait le développement sur deux sites complémentaires : le Médiapôle Saint-Cézaire et les anciens Ateliers SNCF, rebaptisés "Ateliers numériques".
Ce dernier site, labellisé “Opération d'Intérêt Régional”, faisait l'objet, en 2003, d'études d'aménagement initiées par la Région.
Cette dernière opération accueille déjà, sur sa partie Est, l'IUT et Supinfocom et doit, en 2006, voir la réalisation d'un bâtiment à destination des entreprises (l'Atelier des Roues).
Le positionnement stratégique
"Arts & Cultures numériques" est une volonté partagée qui s'inscrit dans la continuité des actions entreprises depuis plusieurs années, tout en prenant une dimension nouvelle, adaptée à la situation actuelle de la ville et des NTIC.
Elle s'appuie sur la diversité des formes d'expression culturelle qui fondent l'identité et la notoriété d'Arles. Elle se projette vers le futur, en explorant les espaces nouveaux de conception et de diffusion, offerts par les technologies numériques.
Les deux dimensions fondamentales et complémentaires sont d'une part l'économie, par la mise en place de conditions favorables à l'accueil et à la création d'entreprises, et d'autre part la formation avec la constitution d'un groupe d'écoles permettant de créer les compétences nécessaires au développement.
Le pôle a pour ambition de favoriser le développement des activités qui peuvent être regroupées sous le terme d'“industries artistiques et culturelles numériques”.
Aujourd'hui, la numérisation du patrimoine culturel et la convergence des supports constituent un enjeu technologique majeur. Ainsi, le positionnement stratégique du pôle peut se définir de la manière suivante :
mettre à la disposition du public toute forme de patrimoine culturel à travers tout support de diffusion numérique.
Sans prétendre à l'exhaustivité, celles-ci peuvent s'articuler en six secteurs principaux d'activités pour chacun desquels le Pays d'Arles possède une légitimité indiscutable :
• la photographie,
• le livre,
• la musique,
• le patrimoine,
• l'image animée,
• le multimédia.
La photographie
La notoriété et la légitimité d'Arles dans le domaine de la photographie, grâce en particulier aux Rencontres Internationales de la Photographie et à l'Ecole Nationale Supérieure de Photographie, ne sont plus à démontrer. Depuis quelques années, les technologies numériques bouleversent le marché de la photo. Si l'argentique conserve toujours une place qualitative importante, le numérique est appelé à dominer le marché tant professionnel qu'amateur. Ce marché est en mutation avant tout dans le domaine industriel (matériel, logiciel). Mais il est aussi porteur de l'émergence de nouveaux services, tant pour les professionnels que pour les particuliers.
Le livre
L'introduction du numérique y est moins spectaculaire que dans la photographie. En effet, elle ne concerne pas que le “livre électronique” dont le développement est encore hésitant, mais pourrait se faire sous l'impulsion des usages éducatifs et professionnels. Il s'agit aussi et pour une grande part, des nouvelles technologies d'impression numérique qui sont en train de révolutionner le modèle économique de l'édition. Avec le Conservatoire Inter-régional de Conservation du Livre, des maisons d'édition renommées comme Actes Sud, le collège des traducteurs, le Pays d'Arles possède une légitimité pour se positionner dans cette filière.
La musique
La numérisation de l'édition musicale peut, à l'inverse, être considérée comme en voie d'achèvement. Néanmoins, les technologies continuent d'évoluer, comme l'a montré récemment l'apparition du format mp3 qui a conduit, avec la diffusion en ligne, à bouleverser l'économie de l'édition. Ce secteur d'activité est l'objet aujourd'hui d'une très forte concentration, mais celle-ci n'est pas exclusive du développement de niches spécifiques, comme le prouve Harmonia Mundi.
Le patrimoine
La conservation sur support numérique de reproduction des éléments constituant le patrimoine est un enjeu dont l'importance a été soulignée depuis 1996, date à laquelle le Ministère de la Culture a lancé un programme de numérisation des fonds iconographiques et sonores de l'Etat et des collectivités locales. Ce marché, confié à des opérateurs privés, va se développer dans les années qui viennent. La richesse et la diversité du patrimoine d'Arles constituent une condition favorable à cette activité. Elle est aussi confortée par l'arrivée de l'entreprise “Arts Graphiques et Patrimoine” spécialisée dans la numérisation architecturale. Il faut souligner que le numérique constitue un outil de modélisation et de diffusion de la filière patrimoine bâtie implantée sur Arles, notamment grâce à la présence du LERM (45 salariés), laboratoire de recherche et développement sur les bétons (dont béton artistique) et sur liant antiques.
L'image animée
Ce secteur d'activité s'appuie sur une légitimité beaucoup plus récente, mais les efforts déployés depuis quelques années, qui se traduisent par l'implantation de l'école Supinfocom, doivent aboutir à la création de structures de production de premier plan.
Le multimédia
Ce vaste domaine regroupe les technologies permettant de diffuser un contenu qui, comme son nom l'indique, fait appel aux différents modes d'expression : écrit, sonore, visuel, animé… On distingue généralement, bien que de nombreux liens existent entre eux, le multimédia en ligne (les sites Internet) et le multimédia hors-ligne (le CD-Rom et le DVD). Là aussi, un tissu émergent d'entreprises s'est constitué en Pays d'Arles. Il conviendra de favoriser son développement, en particulier dans le domaine des contenus culturels, qui connaît une forte croissance.
Un site adapté : les anciens Ateliers SNCF, les nouveaux Ateliers numériques
Le pôle Arts & Cultures numériques en Pays d'Arles
• Une stratégie initiée en 1997 et qui a su évoluer.
• Une richesse et une diversité culturelles uniques en France pour une ville de cette taille, par son patrimoine et ses entreprises culturelles.
• La présence de très nombreuses écoles dans le domaine des industries culturelles et de nombreux "échangeurs" (Les RIP, le FIC, Usages…).
• La réalisation d'un site d'accueil en cours d'aménagement (anciens Ateliers SNCF rebaptisés Ateliers numériques).
• La structuration du tissu économique et les liens avec la collectivité.
• Une connexion à très haut débit.
• L'engagement en septembre 2004 du Ministre de l'économie et des finances auprès de la ville d'Arles à réaffecter à la revitalisation du territoire, le montant de l'impôt sur les plus values que doit acquitter le groupe Panzani sur son indemnité au titre des assurances, soit 3,8 millions d'euros. De plus cette mesure de reconversion sera accompagné par le soutien à la création d'emplois, sur Arles et le Pays d'Arles, au travers du "fond Vivendi". Le groupe apporte une aide indirecte à la création d'emplois en subventionnant, à hauteur de 5 millions d'euros par an pendant 5 ans, des sociétés de reconversion dans des régions en difficultés.
Arts & Cultures numériques en Pays d'Arles qui est le projet régional le plus structuré en matière d'industries culturelles, peut s'appuyer sur l'ensemble du potentiel régional et en constituer la tête de pont.
Vous souhaitez connaître les entreprises ? Connaître les projets ?
Partager cet article
