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13 décembre 2007 4 13 /12 /décembre /2007 15:00

Christian Lacroix est né à Arles le 16 mai 1951 sous le signe très symbolique du Taureau. Son enfance solitaire se passe entre les plages de Camargue et les collines des Alpilles, les ruines gallo-romaines et celles des bombardements de 1944, la tauromachie et les festivals de théâtre ou d’opéra, les traditions provençales et celles des gitans, les tableaux des musées et les livres des greniers. Son adolescence voit naître une passion pour l’Angleterre d’Oscar Wilde et des Beatles, Barcelone et Venise. Il étudie alors l’histoire de l’Art à la faculté des Lettres de Montpellier puis à Paris en 1973 à la Sorbonne et à l’Ecole du Louvre, se destinant alors à être conservateur de Musée. Quelques rencontres déterminantes lui font prendre un autre chemin : Françoise, qui va devenir sa femme, lui fait découvrir Paris et l’encourage à dessiner ; Jean-Jacques Picart, attaché de presse et conseiller pour divers créateurs et Maisons de luxe, le fait entrer chez Hermès en 1978, puis chez Guy Paulin en 1980. En 1981, il intègre la Maison Jean Patou, où il relève, toujours avec Jean-Jacques Picart, le défi de la Haute Couture, que l’on disait moribonde et où ils parviennent à redonner, saison après saison, les couleurs, l’extravagance et la luxuriance qui seront celles des années 80. Ce travail est consacré en 1986 par un premier Dé d’Or, puis par l’Award du créateur étranger le plus influent, décerné par le CFDA à New York en janvier 1987. En 1987, Christian Lacroix rencontre Bernard Arnault qui fonde la Maison de Couture qui portera son nom dans l’hôtel particulier du 73 rue du Faubourg Saint Honoré. La première collection, en juillet 1987, oppose un retour excentrique au minimalisme alors en vigueur. La seconde collection, en janvier 1988, obtiendra un Dé d’Or… une légende est née.

 


Christian Lacroix a inscrit son amour pour Arles sur le sable des arènes avec l'inoubliable fresque de la feria du riz 2005. L'occasion aussi d'exprimer en mots la passion qu'il nourrit pour sa ville natale où il a acheté une maison après des années d'absence.




"Lorsque les Jalabert m'ont invité à réaliser cette fresque pour la corrida goyesque, j'ai été ravi, ému, conquis. Cette proposition tombe à un moment où j'avais envie de revenir pour des raisons personnelles, après sept ans d'absence à Arles. Je pense qu'il est bien de laisser des plages énormes d'absence, six ans, ce n'est pas rien dans la vie d'une ville.

Et ce matin, j'ai été re-séduit par la ville. C'est comme lorsqu'on retrouve une ancienne maîtresse ou d'anciens amis sous un nouveau jour, c'était beau et c'était bien. Nietzche dit "il faut avoir un chaos en soi-même pour accoucher d'une étoile qui danse". Quand on est arlésien, on est jamais en paix ! Mais j'étais content et j'ai trouvé la ville superbe ce matin. Elle avait une sorte d'aura.

Arles n'est pas une ville banale, cette ville ne génère pas des gens banals, on a tous des histoires en nous. Autant je n'ai pas la fibre patriotique lorsque l'on parle des choses nationales, autant sur Arles, c'est de la chair vive… Si je n'étais pas né à Arles je ne ferais pas le travail que je fais. C'est tout et son contraire, la richesse et la pauvreté. Arles est comme une vie rétive, difficile qui est aussi somptueuse, sublime, riche et généreuse. Une ville à l'élégance farouche.

Mon départ d'Arles correspond à l 'âge où on a tous envie de ruer dans les brancards, de fuir loin des parents. C'était aussi la période où le voyage initiatique était de "monter" à Paris pour faire un métier. Mais je ne me suis jamais senti frustré, même adolescent, de ne pas être parisien car même à l'époque Paris venait ici, le monde entier venait ici. Hemingway venait ici. Luis Miguel Dominguin venait ici avec Lucia Bosé. Avec Cocteau ou Picasso. Ici, nous n'avions pas l'impression d'être dans une province perdue, nous avions l'impression d'être au cœur du monde"

Propos recueillis le vendredi 9 septembre 2005 aux arènes d'Arles par Arles magazine, photographies Hervé Hôte, agence Caméléon
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